Les pathologies de l’aponévrose plantaire.

L’aponévrose plantaire peut être la cause de douleurs plantaires, les talalgies. Familièrement, cette pathologie est aussi appelée épine calcanéenne.

L’aponévrose plantaire est la lame tendineuse qui forme la voûte plantaire.

On distingue les inflammations et les ruptures de l’aponévrose plantaire.

L’examen de choix pour le diagnostic est l’échographie. La radiographie montre la réaction inflammatoire de l’aponévropathie : l’épine calcanéenne.

L’IRM permet une analyse encore plus précise et surtout d’éliminer une autre pathologie associée.

aponevrite

Les pathologies des tendons glutéaux (fessiers).

Les douleurs de la face latérale de la hanche peuvent être dues à une inflammation en rapport avec une fissuration des tendons fessiers ou glutéaux. Comme pour les tendons de la coiffe de l’épaule, ces tendons peuvent être soumis à des tractions occasionnant fissure, rupture et bursite réactionnelle.

Anatomie.

Les muscles glutéaux (fessiers) sont au nombre de 3 : petit, moyen et grand glutéaux. Le grand glutéal ou fessier est le plus volumineux, il forme le galbe de la fesse.
Les petit et moyen glutéaux sont localisés en profondeur, ils adhèrent en haut à l’aile iliaque directement pas leurs fibres musculaires. Ils se terminent en bas sous la forme de tendons sur le grand trochanter du fémur. Le tendon petit glutéal se termine sur la surface antérieure du grand trochanter. Le tendon moyen glutéal se termine en deux tendons (direct et lame latérale) sur la partie moyenne et postérieure du grand trochanter.

Le tendons petits et moyens glutéaux peuvent être le siège de fissuration entraînant douleur et impotence fonctionnelle. Lorsque l’atteinte est importante, les lésions peuvent entraîner une boiterie avec une démarche particulière dite de Tredelenbourg.

Ces lésions intéressent plus particulièrement les femmes entre 70 et 80 ans.

Les deux examens qui mettent en évidence cette atteinte sont :

  • l’échographie
  • l’IRM.

gluteal

La tendinopathie calcifiante de la coiffe des rotateurs.

La tendinopathie calcifiante de la coiffe des rotateurs est une forme de tendinopathie caractérisée par la présence de un ou plusieurs nodules calciques dans la structure tendineuse.

La découverte de cette tendinopathie calcifiante se fait le plus souvent sur un examen radiographique pratiqué au cours d’une crise douloureuse de l’épaule.

Les calcifications tendineuses de la coiffe sont longtemps inertes et peuvent même être découvertes de manière fortuite. En revanche, elles deviennent douloureuses lors de leur modification structurale. Petit à petit, par épisodes successifs ces calcifications se transforment, se ramollissent pour totalement disparaître dans des délais très variés (jusqu’à plusieurs années).
C’est pendant ces épisodes de transformation que l’épaule est douloureuse.
Ces calcifications en voie de transformation entraînent une « inflammation » locale des tendons, de la bourse sous acromio deltoidienne et de l’os adjacent générant des douleurs souvent intenses :  la crise de libération.

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Il existe plusieurs types de calcifications de la coiffe.
Une classification a été proposée par D. Molé et la Société Française d’Arthroscopie.

D’après P. Clavert, F. Sirveaux. Revue de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique Volume 94, numéro 8S. pages 336-355 (décembre 2008).

  • type A : la calcification est dense, homogène, à contours nets (20 % des cas)
  • type B : la calcification est dense, cloisonnée, polylobée, à contours nets (44 % des cas)
  • type C : la calcification apparaît inhomogène, à contours festonnés (32 % des cas)
  • type D : calcification dystrophique d’insertion, dense, de petite taille, en continuité avec le trochiter (4 % des cas). Il ne s’agit pas d’une calcification à proprement parler, mais d’une enthésopathie d’insertion.

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La Ponction Lavage Aspiration.
Il s’agit d’une technique visant à ponctionner directement la calcification sous contrôle radioscopique ou échographique. Après anesthésie locale, deux aiguilles sont positionnées au coeur de la calcification. Un lavage est alors réalisé en essayant d’obtenir un bilan liquidien nul c’est à dire que ce qui est injecté par une aiguille est totalement récupéré par l’autre aiguille. Cette technique permet d’éliminer en même temps le lait calcique. Après la procédure, il reste souvent un coque périphérique mais le coeur a été lavé. L’évolution est le plus souvent excellente avec une résolution des douleurs progressives en tenant compte d’une possible crise aiguë pouvant sau décours de l’examen nécessitant antalgiques pendant 48 heures.
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Les infiltrations d’épaule.

L’infiltration est un terme utilisé pour décrire l’injection locale d’un dérivé de corticoïde. Il peut parfois aussi être utiliser pour décrire l’injection d’autres produits, : acide hyaluronique, anesthésiant, PRP…

Le but d’une infiltration de dérivés corticoïdes est de lever l’inflammation locale créée par une pathologie : rupture de coiffe, arthrose, arthrite… Les corticoïdes ne permettent pas une réparation des lésions.

En France, on utilise trois types de dérivés cortisonés pour infiltrer une épaule :
– Le cortivazol (ALTIM)
– La Bétaméthasone (Diprostène)
– La triamcinolone (Hexatrione retard).

Il existe trois localisations pour infiltrer une épaule :
– articulaire scapulo-humérale
–  sous acromiale
– acromio-claviculaire.

Les infiltrations de l’épaule peuvent être réalisées :
– sans contrôle de l’imagerie, au cabinet du médecin par exemple.
– sous contrôle radioscopique.
– sous contrôle échographique.
Dans de très rares cas, l’infiltration peut être réalisée sous contrôle scanographique.
infiltration d’épaule : sous contrôle échographique ou radiographique?

Les infiltrations articulaires gléno-humérales.

il s’agit de mettre des corticoïdes à action locale dans la cavité articulaire afin de soulager l’inflammation synoviale.
Dans un premier temps une arthrographie est réalisée avec un produit de contraste iodé afin de s’assurer de la bonne position de l’aiguille dans la cavité articulaire.
Dans un second temps, l’injection de corticoïde est réalisée.

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Les indications :

  • les capsulites
  • les omarthroses
  • les ruptures perforantes de coiffe de grande dimension

Les infiltrations sous acromiales.

Elle sont justifiées en cas d’épanchement et d’inflammation de la bourse sous acromio deltoïdienne. Cette inflammation, bursite, est souvent réactionnelle au conflit sous acromial et à l’atteinte tendineuse sous-jacente.
Une bursographie est d’abord réalisée puis une injection de corticoïde locale.

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Les infiltrations articulaires acromio-claviculaires.

Elles sont utilisées en cas de séquelles douloureuses d’entorse acromio-claviculaire ou d’arthropathie, arthrose douloureuse.

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