L’injection de PRP.

Le PRP (Platelet Rich Plasma ou Plasma Riche en Plaquette) est un composé extrait de votre propre sang. Il est constitué des plaquettes, du sérum et des différents facteurs de croissance qui les accompagne. Pour le produire, on extrait environ 10 cc de sang d’une veine du bras que l’on centrifuge. Le surnageant est constitué du PRP.

Physiologie du PRP.

Les plaquettes en cas de traumatisme et de saignement vont s’agréger. Elles vont ensuite libérer des « granules » à l’origine de la formation du caillot, du développement du tissu cicatriciel et d’une néo vascularisation. Plus encore, les plaquettes vont libérer des facteurs de croissance qui vont aider à la régénération du tissu.

Le but du PRP est d’obtenir un composant riche en plasma (>94%) capable de libérer une importante quantité de facteur de croissance. Le but est d’obtenir au moins 5 fois la concentration de plasma retrouvée habituellement dans le sang pour espérer obtenir un nombre suffisant de facteurs de croissance.

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Les résultats.

Le PRP est utilisé principalement dans les indications suivantes :

  • Tendinopathie patellaire
  • Epicondylite du coude
  • Tendinopathie calcanéenne (Achille)
  • Tendinopathie d’insertion glutéale, ischiatique…
  • Déchirure musculaire.

Épaule.

Lés lésions interstitielles de la coiffe sont des fissures dégénératives qui se développent dans la structure du tendon sans communication avec la surface du tendon. Ces lésions classiquement ne cicatrisent pas. L’injection de PRP a permis dans certains cas une régénération tendineuse.

PRP epaule

 

Les omarthroses.

L’omarthrose ou arthrose scapulo-humérale est une maladie se traduisant par l’usure du cartilage articulaire de la tête humérale et de la glène de l’omoplate (scapula).

Il existe deux grands types d’omarthrose :

  • primitive (ou centrée)
  • secondaire ou excentrée en rapport avec les conséquences d’une rupture de coiffe.

1. L’omarthrose primitive ou centrée.

omarthrose

2. L’omarthrose secondaire ou excentrée.

Les entorses du genou.

Entorse signifie atteinte ligamentaire. En cas de traumatisme en torsion du genou un ou plusieurs ligaments peuvent être lésés. Les ligaments du genou servent à maintenir la stabilité de l’articulation. On compte deux ligaments périphériques : le Ligament Collatéral Médial et le Ligament Collatéral Latéral; deux ligaments centraux : le Ligament Croisé Antérieur et le Ligament Croisé Postérieur.

1. Les ruptures du Ligament Croisé Antérieur.

Le Ligament Croisé Antérieur est garant de la stabilité antéro-postérieure et rotationnelle du genou. Il est le siège fréquent de ruptures en pratique sportive. Sa rupture peut s’accompagner d’autres lésions qui vont dans certains cas aggraver l’instabilité.

Le diagnostic de rupture du Ligament Croisé Antérieur est avant tout clinique. Il s’objective par la mise sous tension du Ligament par la manœuvre de Lachman.

L’imagerie est constituée essentiellement de l’IRM qui permet de voir la lésion du Ligament Croisé Antérieur et les autres lésions associées.

1.1. Anatomie du Ligament Croisé Antérieur.

Le Ligament Croisé Antérieur (LCA) est localisé au centre du genou. IL est constitué de deux faisceaux antéro médial et postéro latéral naissant du bord médial du condyle latéral et descendant obliquement an avant et en dedans vers la partie antérieure du massif des épines tibiales.

LCA1

1.2. Le faisceau fémoro-tibial collatéral latéral.

Le faisceau fémoro tibial collatéral latéral ou faisceau antéro latéral  est en fait un renfort de la capsule latérale. Son origine est le condyle latéral du fémur. Il se termine en bas sur la périphérie du tibia. Sa rupture distale peut entraîner un arrachement osseux visible sur les radiographies simples : la fracture de Segond. La rupture de ce faisceau associée à la rupture du LCA va augmenter l’instabilité du genou en créant cliniquement un ressaut rotatoire. Il pourra être nécessaire dans ce cas, lors de l’opération, de renforcer les structures latérales du genou en plus de la réparation du LCA.

LCA

LCL

2. Les ruptures du Ligament Croisé Postérieur.

Les ruptures du Ligament Croisé Postérieur (LCP) sont moins fréquentes que les ruptures du Ligament Croisé Antérieur.

Le mécanisme habituel de rupture de ce ligament est un choc frontal le genou fléchi à 90°. Une rupture isolée de ce ligament est souvent bien tolérée. En cas d’association avec d’autre ruptures ligamentaires, une réparation chirurgicale peut être justifiée.

 

Le conflit de hanche.

Le conflit de hanche ou fémoro acétabulaire est une pathologie définie récemment par R. Gantz, un chirurgien autrichien.

Il s’agit d’une maladie chronique occasionnant douleurs et gêne à la mobilisation de la hanche. Cette douleur est due aux lésions anatomiques secondaires au conflit entre le rebord antérieur du cotyle et le rebord antérieur du col et de la tête fémoral survenant au cours des mouvements répétés d’abduction et de rotation interne.

Le conflit conduit peu à peu à des lésions du cartilage et à l’arthrose de hanche (coxarthrose).

Ce conflit est favorisé par des anomalies constitutionnelles du col fémoral et du cotyle mis en évidence sur les examens d’imagerie :

  • dysplasie du col fémoral
  • dysplasie du cotyle.

La dysplasie de hanche.

La dysplasie de hanche peut être à l’origine d’une arthrose de hanche précoce et d’un conflit fémoro-acétabulaire.

Dysplasie signifie que la hanche présente une morphologie anormale par rapport à la population générale. Cette dysplasie peut être la conséquence d’un développement anormal ou d’une maladie acquise (ostéochondrite par exemeple).

Mesurer la dysplasie : la coxométrie.

L’évaluation se fait sur l’examen radiographique ou scanographique.

Sur la radiographie de hanche de face, on mesure :

  • l’angle cervico diaphysaire (N : 135°).

  • La couverture externe ou angle VCE (N: 25-40°)

  • L’obliquité du toit ou index acétabulaire ou angle HTE (N: 0-10°)

Sur l’examen radiographique de profil de Lequesne, on mesure :

  • La couverture antérieure de la tête.

Les infiltrations rachidiennes.

Une infiltration est un terme commun pour définir l’injection locale d’un produit à usage local qui est le plus souvent un dérivé cortisoné.

Au niveau du rachis on distingue surtout deux grands types d’infiltration :

  • les infiltrations des espaces épi-duraux
  • les infiltration des articulations postérieures ou zygapophysaires.

Il existe d’autres types d’infiltration : discale, rhizolyse nettement moins pratiquées aujourd’hui.

Les infiltrations des espaces épiduraux.

Elles sont essentiellement réalisées en cas de souffrance radiculaire avec une compression locale d’origine discale ou éventuellement ostéophytique.

Il existe deux voies d’abord possible  : foraminale ou latérales ou épidurale postérieure.

Infiltration épidurale par voie postérieure.

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L’équilibre rachidien.

Avec l’évolution, l’espèce humaine adulte est devenue bipède.

Pour cette raison, à la différence des autres animaux, sa colonne vertébrale est d’orientation verticale.

Ainsi, en position debout à l’état immobile, notre colonne vertébrale se retrouve en équilibre c’est-à-dire qu’elle est positionnée de manière la plus économe possible pour lutter contre le poids de la pesanteur.

De face, l’équilibre est simple puisque le centre du crâne est aligné sur le pubis du bassin. De ce fait, à l’état normal, le rachis apparaît droit.

De profil, l’équilibre se forme en alignant le centre de la tête avec le milieu de la plante des pieds passant par le bassin.

De profil, cependant la colonne n’est pas droite comme dns le plan frontal.

Elle présente 3 courbures définissant chaque segment du rachis :

  • la lordose cervicale
  • la ciphose thoracique
  • la lordose lombaire.

Il existe deux autres segments intégrés au bassin le sacrum et le coccyx.

Ces courbures ont pour rôle d’amortir et d’augmenter la résistance à la pression des pièces vertébrales.Radiographie de face et profil du rachis total (technique EOS).

Ces courbures de profil sont associées étroitement à la forme et à la disposition du bassin.

La statique du rachis dans le plan frontal (face).

Dans le plan frontal, le rachis est droit (plus ou moins). Il ne doit pas être angulé de plus de 10°.

Cette rectitude peut être perturbée par une éventuelle bascule frontale du bassin en rapport avec une asymétrie de longueur des membres inférieurs.

L’aspect normal du rachis dans le plan sagittal (de profil).

A l’état normal, chez l’adulte jeune en dehors de pathologies musculaires, le rachis peut présenter d’importantes variations de courbure.

En fait ces différences de courbure sont liées à la forme et à l’orientation du bassin.

Les différentes formes de dos de profil selon la classification de P Roussouly.

La forme et la position du bassin ont été étudiées : les paramètres pelviens.

1. Les paramètres du bassin (pelviens).

Il existe 3 paramètres pelviens principaux : la pente sacrée, l’incidence pelvienne et la version pelvienne.

La pente sacrée  (PS) est l’angle d’inclinaison du plateau sacré de profil par rapport à l’horizontale.

L’incidence pelvienne  (IP) est l’angle entre la perpendiculaire au plateau sacré et la ligne joignant le centre des têtes fémorales avec le milieu du plateau sacré. L’incidence pelvienne reste stable tout au long de la vie. Ses valeurs normales sont entre 35 et 85°.

La version pelvienne  (VP) est l’angle entre la verticale et la ligne joignant le centre des têtes fémorales avec le milieu du plateau sacré.

Il existe la relation IP = PS + VP.

param-pelv

2. Les paramètres rachidiens.

La lordose lombaire est un des éléments majeurs de l’adaptation de la statique rachidienne. La seule mesure de la lordose L1-S1 est insuffisante. On propose de différencier cette lordose en deux arcs mesurés à partir de l’apex.

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Afin d’étudier l’équilibre sagittal du rachis en tenant compte de la cyphose thoracique, il est intéressant de tirer une verticale du milieu du plateau de C7. Cette verticale correspond à peu prés à la ligne de gravité. Elle croise idéalement le plateau sacré. On définit un angle qui prend en compte cette ligne de gravité et le plateau sacré : la ligne spino-sacrée dont la valeur moyenne est 135 +/- 8°.

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Imagerie des entorses de cheville.

Le terme « entorse » signifie  : mouvement de torsion exagérée, traumatique d’une articulation, entraînant des lésions ligamentaires et capsulaires.
Ces lésions ligamentaires sont à l’origine de douleurs et d’instabilité.

L’articulation de la cheville (talo-crurale) est un des siège les plus fréquent d’entorse.

Anatomie de l’articulation de la cheville.

La cheville est constituée de plusieurs articulations :

  • entre tibia et fibula (péroné) en haut : la syndesmose tibio-fibulaire.
  • entre tibia-fibula et talus (astragale) : articulation dite de la cheville ou talo-crurale.
  • entre talus (astragale) et en dessous calcanéus : articulation sous-talienne.

On peut y associer les articulations du médio-pied et du pied :
– Chopart ou médio-tarse.
– Lisfranc.

Les entorses de cheville ou talo-crurales.

Ce sont les entorses les plus fréquentes. Le plus souvent, il s’agit d’une entorse en varus ou inversion, moins souvent des entorses en valgus ou éversion.

Les entorses en inversion.

Les entorses en varus ou inversion distendent et rompent le Ligament Collatéral Latéral.

anatomie du Ligament colLatéral lateral (lle).

Le Ligament Collatéral Latéral est constitué de 3 faisceaux :

  • talo fibulaire antérieur
  • calcanéo fibulaire
  • talo fibulaire postérieur.

Entorse en varus ou inversion (ou latérale).

Lors de l’accident en varus, les faisceaux du LLE se distendent et peuvent se rompre donnant différents stade de gravité.

Plusieurs classifications de gravité de ces entorses :

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Classiquement, le premier faisceau lésé est le faisceau talo fibulaire antérieur. En cas d’atteinte isolée, il s’agit d’une entorse bénigne.

Dans les entorses plus sévères, le faisceau calcanéo fibulaire est atteint avec le faisceau talo fibulaire antérieur. Il s’agit d’une entorse sévère car elle peut être la cause d’une instabilité chronique.

Le faisceau talo fibulaire postérieur est rarement atteint.

Les différentes étapes cliniques :

  • Aiguë. Immédiatement après l’accident, peut durer deux mois. Période pendant laquelle le bilan clinique évolue l’importance de la lésion (nombres de ligaments lésés, fracture associée…). Le but est d’évacuer le plus rapidement les hématomes, de lutter contre la douleur et de mettre en place une contention  adaptée afin d’obtenir une bonne cicatrisation.
  • Chronique. Après élimination des hématomes et après une contention permettant la bonne cicatrisation ligamentaire, il peut persister des douleurs et une instabilité (sensation de dérobement, de fragilité).

Entorse latérale au stade aigu.

Après l’examen clinique, au stade aigu, il est important de faire un bilan lésionnel le plus précis pour mettre en place le traitement le plus adapté.
Les radiographies et l’échographie sont les deux examens indiqués.

Les radiographies de la cheville au stade aigu.

Les radiographies ne montrent pas les lésions ligamentaires. Elles ont pour but de mettre en évidence une fracture qui viendrait compliquer ou mimer une entorse :

  • fracture de la malléole latérale
  • fracture du rostre du calcanéum
  • fracture du talus
  • fracture de la styloïde de M5 entre autres…

Devant le nombre d’entorse survenant chaque jour et le faible nombre de fractures associées, certains auteurs ont préconisé la réalisation de radiographies en respectant un algorithme appelé « score d’Ottawa ».

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Echographie au stade initial.

L’échographie est l’examen de choix pour le bilan initial des entorses de cheville. Cette technique, grace à une analyse ligamentaire fine, permet d’évaluer la gravité.

Entorse médiale.
L’entorse du compartiment médial de l’articulation talo-crurale peut revêtir un caractère de gravité allant dans certains cas jusqu’à la chirurgie. Sa mise en évidence en échographie est importante. Il faut cependant différencier une rupture du plan capsulo ligamentaire par traumatisme en valgus de la lésion de contre coup par mécanisme en varus ne donnant par de déchirure ligamentaire mais une contusion pouvant être douloureuse.

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Entorse sous talienne.
L’entorse sous talienne est une entité plus rare. Elle est souvent associée à une entorse latérale talo-crurale. Elle est exceptionnellement isolée.
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Entorse de la syndesmose.

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Les entorses du Chopart.

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Les entorses du Lisfranc.

Le mécanisme est un peu différent de clui des entorses de l’arrière pied. Ces entorse peuvent laisser des séquelles douloureuses et une instabilité.

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Autres lésions.
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  1. Les lésions chroniques après entorse.
    On distingue les douleurs résiduelles et l’instabilité.

    1. L’instabilité.
      L’instabilité est marquée par la persistance de douleurs et une sensation de dérangement en rapport avec une laxité chronique de cheville.
      Cette laxité est en rapport avec une rupture persistante des faisceaux ligamentaires et en particulier du faisceau calcanéo-fibulaire.

      1. Les radiographies en stress.
        laxite
      2. L’échographie permet de confirmer la rupture persistante du LCF. Elle est parfois supérieure aux radiographies en stress.
    1. entlate

    2. Les douleurs résiduelles.
      Les douleurs résiduelles après entorse en dehors de l’instabilité sont principalement  dues à un aspect inflammatoire et fibreux cicatriciel des ligaments lésés ou bien à une arthropathie secondaire.

      1. Séquelles fibreuses du Ligament Collatéral Latéral.
      2. Séquelles fibreuses du Ligament Collatéral Médial.
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      3. Arthropathie talo-crurale.
      4. Arthropathie sous-talienne.

Les pathologies inflammatoires.

Les rhumatismes inflammatoires chroniques sont des inflammations d’origine le plus souvent auto-immunes des articulations. On compte de multiples atteintes les plus fréquentes étant la Polyarthrite Rhumatoïde et la Spondylarthrite Ankylosante.

1. La spondylarthrite ankylosante.

La Spondylarthrite Ankylosante est la maladie la plus fréquente de la famille des spondylarthropathies( entérocolopathies inflammatoires, rhumatisme psoriasique, arthrites réactionnelles, Spondylarthrite Ankylosante).

1.1. Diagnostic de spondylarthrite.

La spondylarthrite ankylosante atteint plus particulièrement le jeune adulte (15-40 ans) de sexe masculin.

Le diagnostic de spondylarthrite est basé le plus souvent sur  le score de New York modifié par Van Linden.

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Les scores radiologiques tels qu’ils sont décrits dans les critères modifiés :

  • Grade 0: aspect normal.
  • Grade 1: doute pour des anomalies.
  • Grade 2: anomalie minime avec petites zone d’érosion et de sclérose.
  • Grade 3: anomalie franche avec sacro iliite modérée ou avancée entraînant érosion, sclérose, élargissement, pincement et/ou ankylose partielle.
  • Grade 4: ankylose complète.

Voir exemples.

Etant donné la mise en évidence de lésions inflammatoires en IRM, il a été proposé plus tard un autre algorithme prenant en compte l’IRM.

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    1. Proposition de score IRM pour les sacro-illiites.

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Un site à ne pas manquer : SPA.org

Spondylarthrite au niveau du rachis.

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